Le baby-blues : la pression étouffante de ce nouveau rôle

Publié le 22 octobre 2024 à 06:00

Depuis quelques années, la parole des femmes et des mères se libèrent ! Que vous ayez vécu une bonne grossesse, un bel accouchement ou non, vous pouvez être sujet au baby-blues. Et non, cela ne fait pas de vous de mauvaises mères ! Accueillir un nouveau-né dans son foyer peut provoquer une ambiguïté dans nos sentiments et émotions, parfois difficiles à gérer.

Beaucoup de personnes, et souvent celles qui ne l'ont pas vécu, minimisent le baby-blues en nous disant des phrases du type :

  • "Oh ne t'inquiète pas, c'est juste la fatigue, c'est pas si grave."
  • "Ca va passer !"
  • "T'es un peu chiante avec ça, prends juste sur toi."
  • "Si t'étais pas capable d'avoir un enfant, il ne fallait pas le faire."


Bref.. Je pense que vous avez l'idée de ce que certains peuvent nous dire. En sachant que ce n'est pas entièrement de leurs fautes. Les pauvres ! Ils ne savent juste pas nous accompagner dans nos émotions et préfèrent fuir que nous apporter une épaule sur laquelle on peut déverser notre tristesse, notre solitude et toutes les émotions qui nous envahissent.


Alors oui, certaines phrases ne sont pas fausses à 100%, puisque le baby-blues est un état dépressif passager, qui survient souvent brusquement après la naissance. Cet état passager s'estompe en quelques semaines maximum, donc pas d'inquiétude. Vous vous demandez comment le reconnaître, si vous en faites un ? Je vous donne quelques symptômes (symptômes que j'ai pu avoir suite à mon accouchement).


Sachez déjà que le déséquilibre hormonal suivant l'accouchement est en grande partie la cause du baby-blues, et à cela s'ajoutent les désagréments physiques et les douleurs post-partum. Vous vous sentez différente et vous avez du mal à vous sentir épanouie dans votre nouveau rôle ? Douleurs pelviennes, montées de lait, prise de poids ou perte de poids brutal... vous ne vous reconnaissez plus ? Votre corps a changé et vous ressentez une forte déprime incontrôlée. Souvent notre entourage ne le comprend pas car nous venons de donner de la vie, mais sachez que se voir dans le miroir les jours après l'accouchement, nous donne un changement brutal et parfois dur à accepter. En tout cas, ça a été le cas de mon côté.


Le manque de sommeil peut également être un facteur au baby-blues : le nouveau-né est dépendant de vous et vous êtes constamment en éveil. Mille questions tournent dans votre tête ce qui vous empêche à bien vous reposer : est-ce qu'il respire ? Est-ce que je ne l'ai pas trop couvert ? Est-ce qu'il a faim ? Et si je ne l'entends pas pleurer ? Pleins de petites vérifications nocturnes qui vous contraignent à avoir un sommeil léger.


Vous avez des sautes d'humeurs ? Vous pouvez passer du rire aux larmes sans raison apparentes ? Ne vous inquiétez pas, ces sautes d'humeurs sont passagères. En aucun cas, le baby-blues ne doit pas remettre en question vos compétences parentales. Vous êtes une bonne maman !


Attention, cependant, à ne pas négligez vos besoins sinon vous risquez de tomber dans une dépression post-partum. Donc, prenez du temps pour vous même si c'est tout nouveau pour vous, communiquez avec votre partenaire pour la prise de relais pour le bébé et soufflez un bon coup. Le baby-blues va s'estomper au bout de quelques semaines.

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